
Par Kerene Omondo
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ACTU NGOLO TV
Dans une interview accordée au média sud-africain Sunday Times, Joseph Kabila Kabange, ancien président de la République Démocratique du Congo et sénateur à vie, a partagé sa vision pour le pays, tout en brossant un tableau des défis auxquels il fait face.
Son discours a mis en lumière les enjeux démocratiques, la gouvernance actuelle et les solutions nécessaires pour restaurer la paix et la stabilité en RDC.
Joseph Kabila n’a pas mâché ses mots en dénonçant ce qu’il qualifie de “recul démocratique majeur”. Selon lui, le régime actuel, dirigé par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a mis en place un système qui musèle toute forme d’opposition politique. “Intimidation, arrestations arbitraires, exécutions sommaires et extrajudiciaires, ainsi que l’exil forcé de politiciens, journalistes et leaders d’opinion, y compris des responsables religieux, sont devenus des traits caractéristiques de la gouvernance de Tshisekedi”, a-t-il déclaré.
Il a également évoqué les élections de décembre 2023, qu’il considère comme “truquées” et organisées en violation du cadre juridique et des normes internationales.
Ces élections, selon Kabila, ont amplifié l’illégitimité du pouvoir en place, réduisant artificiellement le poids de l’opposition et faisant de Tshisekedi, le “maître absolu du pays”.
En ce qui concerne la crise dans l’Est de la RDC, le sénateur à vie a souligné l’importance de résoudre la question des groupes armés, tant nationaux qu’étrangers. Il a critiqué la perception selon laquelle la crise se limite aux actions du M23, qu’il décrit comme un groupe anarchiste et un proxy d’un État étranger.
“La crise ne se résume pas à un simple désaccord entre la RDC et le Rwanda”, a-t-il insisté. Kabila a appelé à une compréhension plus profonde de la situation par la SADC, en tenant compte des revendications légitimes du peuple congolais.
Kabila a averti que le maintien de la mauvaise gouvernance actuelle ne fera qu’aggraver la situation, conduisant à de nouveaux cycles de troubles politiques, d’insécurité et d’instabilité institutionnelle. “Cette crise appelle une solution globale, et pas seulement l’envoi de troupes et d’équipements militaires.
Cela reviendrait à gaspiller des ressources précieuses pour soutenir une dictature, au lieu d’aider la RDC à progresser vers la démocratie, la paix et la stabilité”, a-t-il conclu.
Joseph Kabila, avec son retour sur la scène politique, semble déterminé à jouer un rôle actif dans la redéfinition de l’avenir du Congo. Sa vision, bien que controversée, souligne les défis complexes auxquels la RDC est confrontée et la nécessité d’une approche concertée pour favoriser un véritable changement.
Kabila est l’un des auteurs clés du malheur que connaît ce pays en interne comme en externe.
Mais qu’il sache qu’il répondra un jour.